The Story of a Snake

Aujourd'hui je voudrais vous parler d'un catcheur dont peut de monde se souvient, malheureusement. Un lutteur qui a fait les grandes heures de la WWF et est aujourd'hui contraint de lutter dans des salles d'une trentaine de personnes pour un cachet ridicule.

Ce lutteur est Aurelian Smith Jr, mieux connu sous le nom de Jake "The Snake" Roberts dont la destinée fut l'une des plus terrifiante de toutes. Il n'était certe ni le plus athlétique, ni le plus talentueux, mais il était intellignet. Roublard, malicieux, minutieux, nonchalant et précis. Il avait une aura, un charisme naturel que peux d'hommes ont.

Mais commencons par le commencement, dès le début, la vie de Jake Roberts fut une tragédie. Sa mère accouche de lui à 13 ans après avoir été violée par son beau père. Sa soeur est kidnappée puis tuée. Son père, alcoolique et violent, le considère comme un moins que rien, un raté.

Mais Jake s'accrochera, il deviendra lutteur et deviendra l'idole d'une génération. Un Heel Charismatique, qui faisait des promos sombres comme peu de monde peut en faire. Le Premier Cerebral Assassin !

En tant que Heel, il en aura fait des feuds intenses à la WWF comme avec Steamboat. Mais en Face aussi il aura fait son histoire. Il tournera officiellement Face lors d'un Snake Pit, où il fera fuir le Honky Tonk Man qui voulait chanter une chanson, celui ci frappa ensuite Jake avec sa guitare et le feud prit fin à Wrestlemania III. Une feud avec Ted Dibiase qui aura eût le malheure de dire "If you want that Million Dollar Championship, come and get it !". Ou contre Rude, dont la "Kisscam" était tombé sur la femme de Roberts, cette angle fut d'ailleurs considéré comme un précurseur de l'Attitude Era. Il feudera contre André le Géant, dans une feud qui exploitera la phobie d'André envers les serpents.

Et parlons en de ce Serpent, Damien. Il fut en partie à l'origine de la popularité de Roberts, le différenciant des autres lutteurs. Ce Serpent qu'il enroulait autour du cou de ses victimes après chaque match, ce Serpent qui faisait fuir les manageurs de ses adversaires. Ce Serpent lui coûta aussi beaucoup plus tard une condamnation pour maltraitance envers animal, alors qu'il avait laissé Damien sans nourriture chez lui.

Avant de passer à la partie la plus sombre de sa vie, parlons encore de ses moments de gloire. Si il y a une chose que Jake Roberts aura laissé dans ce monde, c'est cette prise, ce DDT. Originialement appellée "Damien's Diner Time", cette prise fut un accident, comme pour le Styles Clash de Styles. Alors que Roberts appliquait un Front Facelock à son adversaire, celui ci trébucha, emportant Roberts dans sa chute, et sa tête vers le sol. Le DDT était né. Ce DDT qui fut reprit par des Tommy Dreamer, des Raven, des Arn Anderson, des Michael PS Hayes. Cette prise le rendra célèbre, et à chaque fois que je voit cette prise, je ne peut m'empêcher de penser à cet homme à la barbe, à Jake Roberts.

Sa dernière apparition à la WWF fut à Wrestlemania 8, quand il perd en face du Phenom et quitte la fédération sans obtenir le poste de scénariste qu'il n'aura jamais. La faute à quoi ? Dépression, drogue, alcool ... Qui sait ? Ses passages à la WCW ou à la AAA sont des échecs cuisants, mais Jake devient un "Born Again", il a trouvé dieu, laissé l'alcool, la drogue et les crises familliales, il retourne à la WWF en 1996 comme un nouvel homme. On peut aussi se souvenir de lui comme celui qui a lancé le fameux "Austin 3:16" pendant le King of the Ring 96.

"Read you Bible, talk about your psaums, talk about John 3:16. Austin 3:16 says I've just whipped your ass !"

Puis ... Plus rien, il erre dans des salles de plus en plus petites, ses cachets n'étant pas assez gros pour ce buveur de bières invétéré. Mais les quelques 2000 personnes qui venaient pour le voir à la WWF ne sont plus que 20 curieux qui se demandent comment il tient debout et autre 20 nostalgiques qui viennent le voir sortir Damien de son sac et l'enrouler autour du cou de ses adversaires.

Un homme rongé par les excès passés comme présents, un homme qui n'a pas pût voir sa fille depuis des années, forcé de venir, forcé de faire semblant, forcé de se ridiculiser et de ridiculiser son héritage en faisant un métier qu'il ne peut plus exerçer.

Pour finir, je citerais Honoré de Balzac : "Ah ! La gloire, triste denrée. Elle se paye cher et ne se garde point."